Depuis quelques mois, la possible entrée en vigueur de la norme Euro 7 sur le marché automobile a fait couler beaucoup d’encre. Les constructeurs disent oui à la lutte contre la pollution atmosphérique, mais pas à n’importe quel prix.
Dans le contexte de crise climatique que tout le monde connaît, l’Union européenne a mis en place une série de normes d’émissions pour les véhicules automobiles, pour répondre à la nécessité de limiter considérablement les rejets polluants. La dernière de ces normes, la norme Euro 7, qui pourrait entrer en vigueur en 2025 ou 2026, vise à améliorer encore les performances environnementales des véhicules.
Les autorités cherchent à réduire les émissions de polluants atmosphériques tels que les oxydes d’azote (Nox), les particules fines (PM) et les hydrocarbures (HC). Le secteur automobile a donc amorcé sa révolution pour participer à l’effort planétaire vers l’amélioration de la qualité de l’air, et l’Europe est partie pour ne plus proposer la moindre voiture thermique ou hybride sur le marché du neuf à l’horizon 2035.

La France et sept pays européens opposés à la norme Euro 7
Mais d’ici là, l’Union européenne souhaite visiblement continuer d’imposer des normes toujours plus strictes à l’industrie automobile. La démarche visant sans doute à favoriser la disparition plus rapide des carburants fossiles, et inciter les marques à toujours plus d’innovation technologique. C’est là que la norme Euro 7 entre en scène :
- Limites plus basses des émissions de NOx, PM et HC
- Tests d’émissions plus rigoureux
- Instauration de mesures et de seuils concernant les particules de freinage
Sauf qu’à l’échelle des constructeurs, ces nouvelles contraintes, aussi louables soient-elles d’un point de vue environnemental, ne passent pas. Huit pays européens, dont la France, s’opposent ainsi à l’entrée en vigueur de cette norme Euro 7. Les arguments avancés mettent l’accent sur leurs craintes que des normes plus strictes ne conduisent inévitablement à une augmentation des coûts des véhicules.

Des investissements coûteux pour des technologies en voie de disparition
Pour répondre à la norme Euro 7, les marques devraient de nouveau investir dans la recherche et le développement des moteurs thermiques et hybrides, ce alors qu’elles investissent déjà massivement pour l’échéance de 2035 et le « Zéro émission » de 2050. Et pourquoi investir sur des technologies appelées à disparaître rapidement ? D’autant que tout cela aurait un impact sur le prix de vente des voitures neuves et véhicules utilitaires légers. Le consommateur, déjà confronté à une période globale d’inflation conséquente, serait donc la première victime de l’application de cette norme Euro 7.
Les deux partis opposés trouveront-ils un terrain d’entente prochainement ? Toujours est-il que la lutte contre la pollution atmosphérique est un problème pris très au sérieux dans le secteur automobile. Le GNFA accompagne en ce sens les professionnels de la Branche des Services de l’Automobile et de la Mobilité dans leur montée en compétences.

Le marché de l’occasion restera thermique et hybride encore longtemps
Pour exemples, deux modules issus de notre catalogue de formation, et éligibles au dispositif Compétences Emplois 2023-2025, participent à l’effort collectif vers une amélioration de la qualité de l’air et des conditions de vie :
- L’autodiagnostic et les systèmes de dépollution essence EOBD
- Intervenir sur les systèmes de réduction des Nox
Se former sur les différentes technologies des véhicules thermiques et hybrides reste tout à fait pertinent, en dépit de leur disparition programmée. En 2035, ce sont uniquement les véhicules neufs des motorisation incriminées qui seront interdits à la vente, et une révision des textes reste envisageable en 2026. Par ailleurs, la durée de vie d’un parc automobile est en moyenne de douze ans. Les entrées en ateliers des voitures à carburants fossiles ne devraient donc pas cesser avant quelques années…
GNFA, former pour transformer