La France s’apprête à franchir une nouvelle étape cruciale dans la transition vers une mobilité durable avec la récente révision du seuil d’application du malus au poids des véhicules thermiques. Il sera abaissé à 1,6 tonne à partir du 1er janvier 2024. Cette décision entraînera des conséquences profondes pour le secteur automobile. Un aspect clé de cette mesure est la non-application du malus au poids aux véhicules électriques et hybrides, une exemption qui devrait accélérer le remodelage du paysage automobile français.
Le sujet était dans les tuyaux depuis quelques mois, il apparaît désormais inéluctable. Le Projet de Loi de Finances (PLF) 2024 a confirmé la rumeur insistante : à compter du 1er janvier prochain, le malus au poids s’appliquera aux véhicules thermiques de 1,6 tonne et plus, au lieu de 1,8 tonne auparavant. Et cette mesure est loin d’être anodine à l’échelle du secteur automobile.
Le Projet de Loi de Finances, qu’est-ce que c’est ?
Le Projet de Loi de Finances 2024 est une proposition législative présentée par le gouvernement pour l’année fiscale à venir. Il s’agit d’un document majeur qui détaille les prévisions de recettes et de dépenses de l’État pour l’année suivante. Le PLF contient des informations détaillées sur les politiques budgétaires, fiscales et financières que le gouvernement entend mettre en œuvre.
Parmi les décisions prises à l’horizon 2024, comme chaque année, certaines concernent donc directement le secteur automobile puisque tous les véhicules thermiques pesant 1,6 tonne ou plus à l’achat, verront leur prix de vente croître du fait d’un malus qui s’appliquait jusqu’alors aux véhicules de 1,8 tonne et plus. Or, ces 200 kilogrammes d’écart font une sacrée différence sur la balance budgétaire des acheteurs.
Une démarche environnementale
La décision de réviser le seuil d’application du malus au poids intervient dans le contexte de préoccupations croissantes concernant l’impact environnemental des véhicules. Avec l’objectif de réduire les émissions de rejets polluants et de promouvoir des pratiques plus durables en matière de mobilité.
La réduction du seuil d’application du malus à 1,6 tonne vise à favoriser l’achat de véhicules plus légers, ou à se tourner vers des motorisations hybrides ou électriques, pas concernées par ce malus au poids. En promulguant une telle mesure, le gouvernement souhaite s’inscrire toujours plus dans les efforts globaux pour atteindre les objectifs climatiques fixés par les accords internationaux.
En termes plus concrets, les prix de vente de près de 500 véhicules thermiques vont considérablement augmenter pour les acheteurs. Quelques exemples pour mieux comprendre :
- Jusqu’à 560€ de malus pour l’Audi A5
- Jusqu’à 1610€ de malus pour la BMW Série 3
- Jusqu’à 1160€ de malus pour la Kia Sportage
- Jusqu’à 1780€ de malus pour la Mercedes-Benz Classe C
- Jusqu’à 1500€ de malus pour la Renault Espace
- Jusqu’à 1746€ de malus pour la Volkswagen Tiguan
Pour aller encore plus loin, certains véhicules de particuliers, tels le Volkswagen Amarok ou le Ford Ranger, atteindront eux la taxe éliminatoire de 60.000€ en qualité de pick-up double cabine 4 ou 5 places. La faute au cumul du malus au poids et du malus écologique…
Plus de retour en arrière sur l’électrique
Inévitablement, les ménages seront incités à se détourner de ces véhicules encore plus coûteux, et à se tourner vers des voitures plus légères, ou moins polluantes. D’autant plus que ces dernières bénéficient a contrario de bonus écologiques à l’achat. Autre point important, à compter du 1er janvier également, le malus écologique sanctionnant les véhicules polluants entre en vigueur dès 166g/km de CO2.
Tous ces éléments mis bout à bout impliquent que les acheteurs vont tout naturellement délaisser ces véhicules « lourds ». Une preuve de plus, s’il en était besoin, que la marche arrière ne sera pas engagée, et que le virage vers l’électrique et le plan « Zéro Émission en 2050 », entamé il y a quelques années, est définitif.
Se former pour affronter les mutations du secteur automobile
Dans le contexte des évolutions notables au sein du secteur automobile, notamment cette prochaine modification du seul d’application du malus au poids sur les véhicules thermiques, il apparaît essentiel pour les professionnels de la Branche des Services de l’Automobile et de la Mobilité, de se préparer aux changements à venir.
Le GNFA met un point d’honneur, en qualité de leader dans ce domaine, à proposer de très nombreuses formations, accessibles par le biais de notre catalogue de formation, et dispensées au travers de 14 centres répartis sur l’ensemble du territoire. Ces formations sont par ailleurs, pour une majeure partie, éligibles au dispositif Compétences Emplois 2023-2025, vous garantissant une prise en charge intégrale des coûts, sans avance de frais.
La formation continue offre un moyen essentiel de rester compétitif pour faire face aux dernières évolutions technologiques, réglementaires et environnementales, garantissant ainsi une expertise actualisée et la capacité de répondre efficacement aux défis à venir. C’est un investissement stratégique qui permettra aux professionnels de demeurer efficients dans un secteur automobile en constante mutation, favorisant ainsi une transition plus fluide vers une mobilité durable en phase avec les attentes sociétales.
GNFA, former pour transformer